
Louis Vareille m’a surpris dès le début de notre entretien : « j’ai une vraie difficulté à prendre des décisions. » Pourtant, il a bâti une expertise reconnue en créant un domaine que personne n’avait pensé à investir : la Réuniologie. En créant cette discipline, il est devenu la référence française et francophone sur un sujet que tout le monde considérait comme allant de soi.
Comment transformer une faiblesse personnelle en superpouvoir entrepreneurial ? Pendant 26 ans chez Danone, Louis a découvert son véritable talent : mettre en mouvement des collectifs grâce aux réunions. « Je fais prendre mes décisions par les autres en réunion », explique-t-il avec un sourire.
Découvrons ensemble comment ce positionnement lui a permis de se faire un nom dans l’océan rouge du coaching et de l’accompagnement des collectifs
5 leçons à tirer du parcours de Louis Vareille
- Spécialisez-vous jusqu’à devenir unique
- Trouvez votre magie personnelle, ce talent naturel qui vous anime depuis toujours
- Choisissez la profondeur pour devenir incontournable dans votre niche
- Privilégiez la constance aux effets de mode dans votre ligne éditoriale
- Soyez très réactif dans vos relations presse et proposez du contenu clé en main
- Un parcours professionnel dans la continuité d’une passion
- La puissance d'un positionnement ultra-spécialisé
- S’appuyer sur une stratégie LinkedIn méthodique, une relation presse réactive et deslivres business
- Le choix de la profondeur et de l’humanisme
- Une vision de la réussite tournée vers la transmission
- Lectures, journaling et conversations
Un parcours professionnel dans la continuité d’une passion
L. V. : « J’ai une passion qui me suit depuis 45 ans pour la mise en mouvement des collectifs. Autre élément un peu particulier, j’ai une vraie difficulté à prendre des décisions. Aussi, cela fait 45 ans que j’utilise les réunions pour satisfaire mon besoin profond de créer des collectifs. En effet, je fais prendre mes décisions par les autres en réunion.
De vétérinaire à consultant
Je suis véto de formation. Quand j’étais étudiant à l’école, j’ai pris beaucoup d’initiatives. J’étais représentant des étudiants au conseil d’administration, président du cercle des élèves. J’ai créé un ciné-club, organisé l’accueil, lancé une manifestation VétAlForum qui visait à faire découvrir aux étudiants les parcours vétérinaires non conventionnels.
Je n’ai pas été très assidu à l’école et je ne me sentais pas en capacité de m’installer dans une pratique traditionnelle de praticien. Je me suis embarqué dans le secteur agroalimentaire où j’ai tout d’abord travaillé comme consultant, avec l’expertise que j’avais acquise durant mon service national. Au bout de cinq ans, j’avais affûté mon expertise dans le domaine de la sécurité des aliments et des systèmes Qualité. Cela m’a permis d’être recruté par le Groupe Danone.
Mettre en mouvement des collectifs
J’ai eu un parcours de 26 ans chez Danone. Au début, dans des rôles plutôt techniques avec des responsabilités hiérarchiques dans le domaine de la qualité et l’innovation, en mettant en mouvement des collectifs, bien entendu. Petit à petit, accompagné notamment par un patron remarquable, j’ai cheminé et je me suis orienté vers les affaires publiques. Et les affaires publiques, c’est quoi ? C’est mettre en mouvement des collectifs plus larges, au-delà du périmètre de l’entreprise !
Dans ce rôle-là, j’ai pris beaucoup de plaisir. Cela m’a amené à passer 9 ans à Amsterdam, au siège de la division alimentation infantile du Groupe Danone, où j’ai pris en charge les affaires publiques de la division au niveau international.
Cela m’a permis ensuite de prendre la présidence de l’association mondiale de l’industrie de la diététique. Nos concurrents acceptaient facilement que je joue ce rôle-là. Je crois qu’ils avaient compris que j’étais incapable de prendre une décision sans eux ou contre eux. Dans ce rôle, j’ai mis toute mon énergie à construire des consensus et à me battre pour que la réglementation française, européenne et internationale fixe des normes fortes pour les aliments destinés aux nourrissons et enfants en bas âge. Quand on croit en un truc, on ne le lâche pas.
La création de la Réuniologie
Fin 2016, à l’occasion d’une réorganisation, “Danone m’a quitté”. J’avais 55 ans. J’ai quitté le groupe en ayant beaucoup appris et le sentiment du devoir accompli. Avec, au compteur, 13 000 réunions animées dans 45 pays.
J’ai vite imaginé partir dans le coaching. J’avais déjà suivi deux formations, proposées par Danone, aux Pays-Bas et à Londres. En 2017, je me suis perfectionné avec une troisième chez HEC à Paris.
Le coaching était pour moi une solution pour rester en contact avec des entreprises et faire bouger des lignes. Mais très vite, je me suis rendu compte que la discipline n’était pas compatible avec mon impatience. Faire émerger les solutions chez l’autre prend trop de temps à mon goût.
J’ai alors imaginé accompagner les organisations dans l’amélioration de leurs pratiques en réunion. J’ai imaginé un nom et une méthode : la Réuniologie. Il m’a fallu 3 semaines pour trouver le nom, puis 3 ans pour définir une méthode universelle qui s’applique à toutes les réunions.
J’ai commencé à accompagner des organisations fin 2017. Depuis j’en ai accompagné près de 100, très diverses, comme le groupe Panzani, Monoprix, Manutan, la Mairie de Montreuil, la startup Easy Picky une startup, BPCE, ARKEA Crédit Mutuel, l’agence numérique en santé… À chaque fois des rencontres et la nécessité de réinventer la meilleure approche pour accompagner la transformation.
La méthode que j’ai développée permet d’améliorer les réunions, avec tout ce que cela veut dire en termes d’efficacité opérationnelle, mais aussi d’engagement des équipes. La méthode s’applique à toute réunion dans toute organisation. Elle est universelle.
J’ai une forme d’arrogance de penser que j’ai créé quelque chose qui a de la valeur. Et, compte tenu de mon âge (64 ans), j’ai décidé de transmettre. On va en reparler. »
La puissance d’un positionnement ultra-spécialisé
L. V. : « Quand j’ai décidé de travailler sur les réunions, très vite, j’ai cherché une marque. Au début, des acronymes, comme Réunion, Efficace, et Apprenante, etc. Un jour, j’étais précisément assis à ce bureau, un truc est tombé du ciel : Réuniologie. Dans la seconde, je suis allé sur Google, personne ne l’avait utilisé, j’ai déposé à l’INPI le jour même.
J’en ai parlé avec un ami, Philippe Bazin : « ton histoire est incroyable : tu répares les réunions, quoi ! » Et je ne sais pas si c’est lui ou c’est moi, mais le mot réuniologue est immédiatement sorti. Je l’ai également déposé. Élie Semoun avait fait un sketch il y a 30 ans dans lequel il utilise le mot réuniologue. J’ai déposé la marque en me disant qu’il pourrait la contester. Rien n’est venu.
De la marque au slogan qui parle à 100% des gens
Les marques ont été l’alpha et l’oméga du projet. Elles ont été son point de cristallisation. Ça fait quoi un réuniologue ? Ça répare les réunions et ça soigne la réunionite.
C’est un pitch qui a une puissance incroyable. « Bonjour, je m’appelle Louis Vareille. Je suis réuniologue. » Trois secondes de réflexion, les gens se disent, c’est quoi ce truc ? « Je répare les réunions et je soigne la réunionite. »
Dans 100 % des cas, les mots suivants sortent de la bouche de mes interlocuteurs : « Ah ! Vous devez en avoir du boulot ! » Pourquoi ? Parce que la réunionite parle à tout le monde, notamment en France. J’en ai même proposé une traduction en anglais : meetingitis.
Une marque, un slogan, une tagline qui parle à tout le monde. Et là, tout devient presque facile.
De plus, ce slogan est extrêmement structurant. Dans mes interventions, les gens me disent « On a trop de réunions, on en veut moins », et je leur dis « d’accord, mais on va faire ça en deux temps. Dans un premier temps, nous allons réparer vos réunions, pour que chacune d’entre elles soit bonne. Et ensuite, nous allons nous intéresser à la réunionite. Une fois que vous saurez concevoir et animer de bonnes réunions, il vous sera facile de travailler sur les existantes et ne garder que les bonnes.
Avoir la discipline de rester focalisé sur son sujet
Cela demande une discipline. La discipline de ne parler que de réunion, la discipline de refuser tout ce qui n’est pas réunion.
Pour deux raisons. D’abord, parce que, quand bien même je serais tout à fait capable de faciliter des séminaires, je prends le risque de me mettre en concurrence avec des gens dont c’est le positionnement. Je respecte leur savoir-faire. Ils respectent le mien. La fameuse stratégie “Océan bleu” chère à Chan Kim & Renée Mauborgne.
Deuxièmement, animer un séminaire, je sais le faire, mais cela me demande beaucoup plus d’effort et de préparation. Alors que les réunions, maintenant, c’est mon sujet. Je polis chaque jour le même diamant.
Et, avec ce sujet, je suis un peu unique. Car des coachs et des experts de la transformation, il y en a pléthore sur LinkedIn. Mieux vaut sortir de la foule. »
S’appuyer sur une stratégie LinkedIn méthodique, une relation presse réactive et deslivres business
L. V. : « Au tout début de mon projet, j’ai rencontré Pascal Faucon, expert LinkedIn, qui accompagne depuis plus de 10 ans des entrepreneurs pour développer leur réseau.
- il m’a permis petit à petit de monter le mien de 1 300 contacts à plus de 23 000 aujourd’hui.
- Il m’a poussé à rédiger un article (pas un post) tous les mois. Et je m’y tiens depuis 2017.
- En 2020, il m’a dit “Louis, il faudrait que vous animiez des webinaires.” J’anime un webinaire par mois depuis je ne sais plus combien d’années. Je sais juste que c’est tous les mois et que celui que j’anime lundi, c’est le 79e.
Grâce à un effet boule de neige, LinkedIn m’a permis de construire ma notoriété. À partir de là, tout s’est déployé. Les termes Réuniologie et réuniologue ont réussi à intriguer et attirer les entreprises et les journalistes !
Pour les relations presse l’art de la réactivité
Très vite, j’ai eu des contacts. Ma visibilité sur LinkedIn s’est développée rapidement.. Deux passages au 20 h de TF1, des articles dans Le Monde, Le Figaro, Le Point, La Croix…
Je dis souvent, dans l’expression “relations médias”, il y a “immédiat”. Quand on est sollicité par un média, il faut être capable de répondre dans la minute, leur dire qu’on va leur parler dans l’heure. Très souvent ils sont dans l’urgence.
La semaine dernière, Le Figaro m’a sollicité. Le journaliste m’a écrit sur LinkedIn à 18h “J’écris un article sur les réunions, quelles réponses pouvez-vous apporter à ces 3 questions ?” Je lui dis : “Vous aurez la réponse à 21h.” À 21h, je lui envoie la réponse. À 21h15, il me dit “Bravo, c’est exactement ce qu’il me fallait. Le lendemain l’article était dans Le Figaro.”
La deuxième chose que je fais pour les médias, et que peu de gens font, je leur propose : “Pouvez-vous m’envoyer vos questions ? Et je vais préparer des réponses que je partagerai avec vous, avant notre échange au téléphone.”
En faisant ça, je crée aussi de la relation et j’obtiens dans 90 % des cas l’accès à l’article avant qu’il ne soit publié. Je relis et je corrige intégralement sur un Google Doc et je leur dis : “Vous faites ce que vous voulez de mes corrections.” Ils en prennent souvent l’intégralité.
“C’est la première fois de ma vie que j’ai un article auquel je ne touche rien.”, m’a répondu une journaliste d’un grand hebdomadaire. Clarifier et ciseler sa pensée avec l’écriture.
J’ai écrit 2 livres. “Vivre sa vie en Mode Skype, 15 idées pour trouver le bonheur au travail et au-delà en 2017” et “La réunionite, ça suffit ! Les 10 questions qui changent les réunions” Le 2e, je l’ai auto-publié sur Amazon comme le premier. Puis Eyrolles m’a sollicité pour l’éditer chez eux.
L’écriture, c’est d’abord un levier de clarification de sa pensée. Ce que j’ai fait, c’est l’anti-bouquin américain où il y a une idée racontée et diluée sur 350 pages. Dans “la réunionite, ça suffit”, il y a 10 idées que je décris en 122 pages. Ça permet de concentrer. Et ça pousse à aller à l’essentiel.
Il est rare qu’un livre soit vraiment une source de revenus. Mais il permet de créer une nouvelle opportunité de notoriété, de visibilité sur les réseaux. Et cela devient un prétexte pour passer dans les médias.
Un livre, ça oblige à aller au bout de sa pensée et au bout du choix des mots pour l’exprimer. À chaque fois, je cherche le mot juste, la formule juste. Une fois que les idées sont écrites, les mots à la bouche viennent facilement.
L’écriture, c’est une façon de ciseler sa pensée. Et le cœur de la Réuniologie, c’est aider les managers à écrire mot à mot ce qu’ils vont dire lorsqu’ils vont lancer une réunion ou bien un sujet dans une réunion. »
Le choix de la profondeur et de l’humanisme
L. V. : « Le monde est de plus en plus polarisé. Nombreux sont celles et ceux qui construisent leur notoriété sur leur polarisation. Sur LinkedIn, nombreux sont les posts qui dénoncent et attirent par leur agressivité.
J’ai fait un choix de construire ma notoriété sur un métier, un positionnement, et sur une posture d’ouverture. Je n’ai jamais essayé d’émerger par le clash. Les articles que j’ai rédigés sur LinkedIn sont extrêmement respectueux. Ils auraient pu être beaucoup plus agressifs, mais je ne pense pas avoir besoin de confronter pour exister et influencer.
J’imagine que mon style convient dans la durée au plus grand nombre, car les lecteurs y détectent une dimension humaine, voire humaniste, une forme de verticalité. Mettre de la profondeur. Prendre un sujet qui semble être un sujet de surface et ne pas le faire émerger uniquement en disant “Toutes les réunions en France sont nulles”, mais plutôt en disant “Regardez, il existe des solutions simples pour les transformer.”
La constance, clé de la crédibilité
Je suis fier d’avoir réussi à faire émerger ce sujet considéré par beaucoup comme un détail, même si nombreux sont celles et ceux qui y consacreront l’essentiel de leur temps professionnel. Je sais que certain(e)s ont mis du temps à y croire. Pour construire cette notoriété, il faut de la constance et de la profondeur.
Pour moi, la constance est facile parce que la Réuniologie n’est que la projection de ma magie, de mon talent. Ce n’est pas l’environnement qui détermine ce que je fais, ce sont mes tripes, ça vient de l’intérieur.
Et quand on voit un peu ce qui se passe sur LinkedIn, où il y a des gens qui étaient des experts de la PNL qui ensuite deviennent des experts de l’IA pour être ensuite des experts de la régulation des conflits d’entreprise, je me dis dis qu’ils essaient juste d’être dans l’air du temps pour être visibles. On ne peut pas me dire que je suis une girouette !
Ça demande une discipline. La discipline de ne parler que de réunion, la discipline de refuser tout ce qui n’est pas réunion. »
Une vision de la réussite tournée vers la transmission
L. V. : « Ma réussite sera celle des autres, c’est-à-dire que je n’aurai réussi que si la Réuniologie me survit.
Me survit en premier dans les organisations. Et ça ne se fera que si ce que je fais est efficace et si ce que feront mes clients est efficace, c’est-à-dire si la mise en œuvre de la méthode fait que les organisations voient un progrès instantané dans leurs réunions. C’est ça ma vision de la réussite.
Compte tenu de mon âge, j’ai décidé de transmettre. J’avais, dans un premier temps, imaginé un scénario où j’allais trouver une personne avec un profil, proche du mien, plus jeune, et qui allait prendre le relais.
Finalement, je suis parti sur un tout autre scénario. Avec quatre autres associés, nous allons, en 2026, créer une organisation internationale pour pouvoir accueillir des partenaires qui vont prendre le relais et accélérer le déploiement de la méthode en France, mais également au Middle East, au Royaume-Uni, en Espagne, au Brésil. Parce que le besoin de faire progresser les pratiques en réunion est universel et que la solution que nous proposons l’est aussi.
Le concept de source pour transmettre l’âme du projet
Pour cette transmission, Philippe Bazin m’a inspiré, il m’a fait lire un livre sur le concept de source, imaginé par Peter KŒNIG et très bien développé par Stefan MERCKELBACH dans son livre “La Source”.
Aujourd’hui je suis profondément heureux. En effet, un des membres de l’équipe s’est totalement approprié la méthode et son esprit. Je sais maintenant que l’esprit et l’âme de la méthode vont durer. J’ai été la source. Je suis en train de la transmettre comme une flamme pour qu’elle ne s’éteigne pas.
Trouver sa magie
Un conseil à tous les entrepreneurs, c’est vraiment d’aller chercher sa magie. La magie, ce n’est pas : j’aime l’aéronautique, je suis un bon ébéniste, ou je suis un utilisateur expert d’Excel. Ce n’est pas ça, la magie. C’est beaucoup plus profond. C’est sa manière d’être au monde. Une fois que l’on a trouvé sa magie, une fois qu’on a trouvé ce talent, on rentre dans un moment de vie incroyable.
C’est ce que moi, je vis. Maintenant que je connais ma magie, maintenant que je sais ce que je sais faire et ce que je ne sais pas faire, je ne choisis plus que des environnements dans lesquels je peux l’exercer.
Et en faisant ça, il y a une dimension quasiment mystique, je rends à notre fichue planète ce que je lui dois pour avoir eu la chance d’y passer un moment.
Une recommandation que je fais à tous les solopreneurs. : Allez chercher votre magie. »
Lectures, journaling et conversations
L. V. : « Dans les livres qui m’ont inspiré dans tout ce qui est développement personnel, leadership… je peux citer « Les 7 habitudes des personnes qui réussissent dans la vie » de Covey. Ça date d’il y a 50 ans. Le concept de « Linchpin » de Seth Godin : êtes-vous indispensable ? Très intéressant. « Kaizen », un bouquin que j’ai lu il y a 30 ans sur l’amélioration continue. Et bien sûr, un bouquin qui m’a marqué à vie, c’est « Time to Think“ de Nancy Klein sur l’écoute.
J’ai apprécié « Le Leader sans titre » de Robin Sharma, une fable sur la réussite en affaires et dans la vie. J’ai lu « The Happiness Advantage » de Shawn Achor, génial ! Et bien sûr « The One Minute Manager » de Kenneth Blanchard, remarquable, une lecture de 20 minutes chrono.
Je voudrais également citer un livre qui m’a changé la vie, « Maintenant ou jamais » de Christophe Fauré. C’est un psychothérapeute et son bouquin fait référence à la transition de milieu de vie, la fameuse crise de la cinquantaine. Il ne parle pas de magie. Mais cela y ressemble, notamment quand il évoque les concepts de Karl JUNG : accommodation et individuation.
Le journaling pour penser avec la main
J’ai écrit un journal pendant 15 ans, par moment. Dimanche, je suis allé voir une exposition qui m’a donné envie de réécrire mon journal. J’ai repris un carnet, un Leuchtturm1917, une marque allemande dont le slogan est « Denken mit der hand ». « Penser avec la main ». Quand je prends mon journal et que j’écris, je pense. Je structure ma pensée. Je choisis mes mots.
Le journaling, c’était le tachymètre de mes progrès. Écrire nous permet de voir comment notre pensée progresse, surtout si nous prenons le temps de relire ce que nous avons déjà écrit. Cela permet de mettre notre cerveau dans un processus créatif d’idées, d’association d’idées, de formulation de ces idées, du choix des mots. Une fois écrites, ces idées sont beaucoup plus faciles à verbaliser.
Cultiver le thinking partnership avec les conversations exclusives
Ce que je pratique aussi beaucoup, ce sont les conversations exclusives. Je suis mal à l’aise dans des conversations à plus d’une personne. Je préfère l’échange à deux. J’aime bien organiser des rendez-vous pour créer les conditions de l’échange. Et me mettre en situation de thinking partnership, un espace de formulation des idées.
Je reprends les idées de Nancy Klein, son concept de « Time to Think » : comment, dans l’échange, nous sommes capables de proposer un espace dans lequel notre interlocuteur va pouvoir déployer sa pensée. Un espace pour lui et pour moi, qui devient un « thinking partnership », du temps pour penser. »
Retrouvez :
Merci, Louis Vareille !
Louis a fait le choix de creuser un seul sillon, jusqu’à en devenir l’unique référence. Et si, comme lui, plutôt que de courir après les tendances, nous cherchions à identifier cette magie qui nous rend uniques et qui sommeille en nous ? Ce talent si naturel qu’on le considère comme évident, mais qui pourrait devenir notre signature professionnelle, notre singularité.
Et vous, quelle est votre magie ? Ce talent si ancré en vous qu’il guide naturellement vos choix ? C’est peut-être là, dans cette évidence personnelle, que se cache votre future autorité. Une autorité qui, comme celle de Louis, aura la qualité rare de vous différencier et peut-être de vous survivre.

Je suis Sylvie Massey, plume des dirigeants et des entrepreneurs qui veulent gagner en notoriété. Je les aide à faire rayonner leur entreprise, notamment sur LinkedIn, grâce à ma plume.
Partenaire stratégique, je rédige pour vous. Ou plutôt avec vous. Car comme dans un 4 mains au piano, chacun a sa partition. Et ensemble, nous œuvrons pour faire rayonner votre entreprise sur LinkedIn.
À travers ces entretiens, j’explore avec mes invités la notion de notoriété et l’impact de l’écriture sur leur business.