
Dan Loysier, entrepreneur du Gers, a choisi de construire son entreprise sur une croissance maitrisée. Fondateur de ByMonAtelier et Re.connection, il développe depuis 5 ans un réseau de salles de sport en milieu rural. Son approche ? Le bootstrap. Cette philosophie consiste à croitre sans aide extérieure. Chez Dan, ce n’est pas seulement une méthode de financement, c’est un art de vivre entrepreneurial, qui touche tous les pans de son activité jusqu’à sa communication.
Comment construit-on son autorité en mode bootstrap ? Dan Loysier nous livre sa méthode pour préparer sa notoriété future sans pression, dans l’ombre, tout en ayant une vision claire de là où il veut aller.
5 leçons à tirer du parcours de Dan Loysier
- Faire de l’introspection un moteur d’amélioration continue
- Ancrer son activité dans une mission claire et affirmée
- Anticiper et structurer avant de se développer
- Profiter de l’ombre pour tester et apprendre
- Faire de l’autorité une conséquence, pas un objectif
- Quand l'entrepreneuriat rural façonne une nouvelle vision du sport accessible
- Le bootstrap, ou entreprendre avec ses propres ressources
- Construire son autorité brique à brique
- Réseauter sans surexposition, ou LinkedIn sans pression
- Quand écrire devient un levier de clarté et de stratégie
- Routines, outils et sources d'inspiration d'un entrepreneur bootstrap
- Sa vision de la réussite
Quand l’entrepreneuriat rural façonne une nouvelle vision du sport accessible
D. L. : « Je suis le fondateur de Re.connection et de ByMonAtelier, que je qualifie d’entreprises à mission. Parce que ma mission, c’est de rendre le sport accessible à tout le monde à moins de 15 minutes de chez soi.
Les salles de sport écoresponsables au cœur des villages
On a deux verticales.
La verticale en B2C : implanter des salles de sport en milieu rural, dans les locaux de l’Ancien Monde économique – l’ancienne droguerie, l’ancien magasin de fringues… – qui a complètement disparu des centres-villes.
Aujourd’hui, il y a plein de petits centres de villages très beaux, mais où tu vois plein de devantures fermées parce que le commerce a évolué. La boucherie, la mercerie, tout ça, ça a disparu.
Ma mission à travers ByMonAtelier, c’est de réinvestir les centres-villes et de limiter l’impact carbone pour que tout le monde puisse y aller à pied.
On dit aux gens qu’il faut faire du sport pour s’entretenir, pour bien vieillir. Pourtant, en ruralité, ils sont à trois quarts d’heure de voiture d’un lieu de sport.
Dans nos salles, il n’y a que du matériel d’occasion. On veut devenir le premier réseau de salles écoresponsables de France.
Adapter l’offre aux petites entreprises locales
La seconde verticale, c’est Re.connection pour les entreprises.
J’ai rencontré des patrons qui m’ont dit “C’est génial tes salles de sport, mais est-ce qu’on ne peut pas avoir ça dans nos boites ?”
Installer un espace de 50 mètres carrés, c’est cher pour une petite entreprise, il faut compter 30 à 40 000 euros d’investissement. Nous, on a créé la location évolutive et écoresponsable. On loue du matériel d’occasion reconditionné et on assure la pérennité de l’ensemble.
On voit souvent dans les hôtels, un espace fitness avec le tapis en panne parce qu’il n’y a pas de SAV. Nous, plutôt que de vendre le matériel à l’entreprise et qu’ils se retrouvent embêtés quand il tombe en panne, on propose de la location évolutive.
Pourquoi évolutive ? Parce que, si vous avez changé 30 % de vos salariés et que ces nouveaux venus veulent un deuxième elliptique plutôt qu’un deuxième tapis, pour le même prix, on retire le tapis et on vous met un elliptique. Et toujours avec du matériel recyclé !
On vise particulièrement les nombreuses TPE et PME installées dans la ruralité. Ce sont les grandes oubliées des salles de sport. Pourquoi ces salariés n’auraient-ils pas les mêmes droits que les grandes entreprises parisiennes, bordelaises, toulousaines ?
Mon combat, c’est la ruralité. C’est un vrai marqueur de différence, un océan bleu. Sur ces secteurs-là, je suis tout seul. »
Le bootstrap, ou entreprendre avec ses propres ressources
D. L. : « Le bootstrap, c’est quand tu décides de croitre le plus possible sans aide extérieure et sans dépense. C’est vraiment : comment je fais avec ce que j’ai.
Aujourd’hui, la mode, c’est d’aller chercher une petite levée de fonds. On monte la salle d’un coup, c’est pas du tout structuré, et puis d’un seul coup, hop, le château de cartes se casse la gueule et il n’y a plus rien.
Regarde le nombre de franchises qui ont disparu trois ans après.
Une croissance solide, loin des projecteurs
L’idée, c’est vraiment de bootstrapper l’entreprise, c’est-à-dire de faire de l’auto-croissance, sans avoir besoin d’aller chercher des fonds extérieurs, des gros crédits, pour avoir une base solide, saine, qui résiste aux tempêtes.
Aujourd’hui, on a trois salles et, en janvier 2026, il y en aura six. Plus une septième qui devrait arriver en 2026.
On a un objectif de 10 salles en 5 ans. Normalement il devrait y en avoir encore deux en 2026, puis deux en 2027, puis deux en 2028, puis deux en 2029 et deux en 2030. Ça, c’est l’objectif minimal.
Une croissance qui a déjà des effets : en janvier 2026, c’est une première, on autofinance l’ouverture de la salle sans l’aide d’une banque.
Les cycles clés des entrepreneurs : l’approche des 3-5-7
C’est un vieux chef d’entreprise qui m’a appris le fameux 3-5-7.
Trois ans, tu valides que ton modèle économique tient un peu la route.
Cinq ans – si tu arrives à 5 ans – tu commences à trouver de la stabilité. Les premiers crédits s’effacent. Tu as quand même beaucoup plus d’assurance parce que le modèle a démontré sa validité.
Et 7 ans, c’est la phase d’expansion. Parce que tu as passé tous les steps. C’est une phase super intéressante qui, je pense, au vu de mes lectures, est négligée. Tu es tenté de te développer, d’appuyer sur les gaz. Mais en fait, quand tu creuses, tu te rends compte que tu ne sais pas recruter, tu ne sais pas épauler ceux que tu as recrutés, ni les contrôler, ni comment les implanter.
On ne sait rien, en fait. Parce que, si tu veux ouvrir les trois premières salles dans un rayon d’une heure, c’est facile. Mais si demain, j’ouvre une salle à Nantes, je fais comment ?
Une des phrases que j’adore, c’est : diriger, c’est anticiper. Et même la croissance, ça s’anticipe. Et ça s’anticipe par la structuration. Avant de viser la croissance, il faut maintenant structurer.
La phase de décantation
Aujourd’hui, on a décidé stratégiquement d’asseoir le pilier salle de sport que l’on maitrise à 100 %. On a choisi la croissance organique pour cette verticale, car on ne dépend de personne.
Pour Re.connection, on a fait de la prospection les 6 premiers mois et on a lâché prise, car on perdait beaucoup de temps. Là où j’ai été malin, c’est que c’est Re.connection qui loue le matériel à ByMonAtelier. Donc, la croissance de l’une fait croitre l’autre par voie de conséquence.
On s’est rendu compte que, pour le B2B, il nous fallait beaucoup de moyens. Plutôt que d’aller voir les banques ou faire une levée de fond, on fait grossir Re.connection par la croissance des salles que l’on maitrise.
C’est la phase que j’appelle décantation, souvent utilisée dans le bien-être. Quand tu es dans le quotidien et que, tous les jours, tu prends des décisions, l’eau est complètement troublée par tout ce que tu fais. Et quand tu prends un moment de recul et que tu te dis : “Attends, sur quoi on va se poser ?”, et l’eau décante, la clarté apparaît. »
Construire son autorité brique à brique
D. L. : « L’autorité, pour moi, vient avec la réussite de ce que tu as entrepris. C’est-à-dire que tu fais autorité dans ton domaine, tu n’imposes pas l’autorité.
C’est vrai qu’il y a beaucoup de gens qui n’ont rien fait, mais qui annoncent qu’ils ont fait ci ou ça… Mais ça ne tient pas la route.
Je pense qu’il y a un leadership naturel. L’autorité vient par la richesse que tu as réussi à créer, comment tu diriges ton entreprise et comment tu as réussi à rendre cette affaire florissante malgré la conjoncture. Derrière peut venir la notoriété. Parce que tu es écouté, parce que tu as un chemin à suivre.
Quand la légitimité nait de l’expérience vécue
Pour moi, l’autorité est d’abord organique. J’ai envie de te dire : “Fais tes preuves, vis des expériences, vis la galère, vis des trucs.” Et derrière, naturellement, quand tu t’exprimes, ça sent le vécu en fait.
Et c’est là que ton autorité est naturelle, rien que dans la façon dont tu t’exprimes, parce que tu n’as plus besoin de faire de l’esbroufe.
Je pense que l’autorité, d’abord, tu la crées par ton entreprise et la mission que tu t’es donnée. Et derrière, c’est les gens qui en font la promo. Et c’est là que c’est beau.
Préparer patiemment sa chance
Le côté bipolaire de la chose, c’est que tu ne peux pas, pendant ton parcours, ne pas commencer à produire sur les réseaux.
Éric Larchevêque disait que la chance, c’est quand le rendez-vous rencontre la préparation. Si tu veux à un moment donné exploser sur les réseaux, tu dois d’abord travailler beaucoup en amont. Sur LinkedIn, c’est quasiment 18 à 24 mois de préparation. Je crois qu’il faut travailler son autorité au quotidien.
C’est super la stratégie océan bleu, et je la vis, mais tu y es tout seul. Il faut ensuite que le marché se crée autour de ça. Ils le disent tous, c’est des années de galère avant le coup d’éclat. Mais on n’en parle pas aujourd’hui en entrepreneuriat.
Apprendre des autres sans s’oublier
Quand je vois les formations en ligne, c’est super, c’est facile. Mais est-ce que c’est mon business ? Je crois qu’il faut prendre de la distance face aux réussites des autres. S’en inspirer, parce que je pense qu’il y a du bon à prendre partout, mais ne pas se dire que c’est mon business.
Il faut bien garder les pieds sur terre sur ce qu’on voit et ce que nous, on est en train de faire.
Moi, je pense que, pour mes salles, la notoriété arrivera autour de la 15e, 20e salle. Là, ça commencera à dire “Ah putain !”
Aujourd’hui, ça commence, j’entends des frémissements, des gens qui disent “Mais attends, il a 5 salles, comment il a fait avec le Covid et tout le reste ?”
Le syndrome de l’objet brillant
Je crois qu’aujourd’hui, c’est le bordel sur l’autorité en ligne. Parce que tout le monde s’invente coach, tout le monde a converti des milliers de clients. Ou j’ai fait 3 000 euros par jour… Au début, je me suis dit que je m’étais trompé de métier, parce que je suis dans le dur avec mes locaux, mes machines…
Mais je crois que, comme toute phase d’ultra-expansion, rapidement le soufflet va redescendre pour tout ce qui n’est pas fondé sur quelque chose de concret.
C’est comme les nouveaux jouets à Noël. Tu fais que jouer avec, et tu oublies tous les autres. Et puis, quand l’effet nouveauté est passé, tu rejoues à tes vieux jouets.
Aujourd’hui, l’autorité sur les réseaux, je fais très attention. Je faisais beaucoup de webinaires. Et j’ai quasiment complètement arrêté, je sélectionne beaucoup plus sérieusement. Car pour beaucoup, tu te rends compte que c’est des gens qui n’ont rien à t’apprendre.
Si tu es un chef d’entreprise sérieux avec un plan d’amélioration continue pour toi, tu te rends compte que tu n’en as pas besoin de tout ça. Et en plus, ça a une fâcheuse tendance à te défocuser. Et ça, je l’ai appris à mes dépens l’année dernière.
Quand tu es constamment dans des nouveautés, tu ne t’occupes plus de ta boite et tu perds tes équipes. Ça tue ton leadership parce que les gens se disent : “Attends demain. Demain, il va ramener une nouvelle idée.” »
Réseauter sans surexposition, ou LinkedIn sans pression
D. L. : « LinkedIn, c’est le seul réseau qui est dédié aux entrepreneurs et aux professionnels. D’ailleurs, c’est le seul réseau que j’ai. Et je ne publie que là-dessus.
Je dirais qu’aujourd’hui, pour mes résultats, c’est neutre. Je fais ma petite veille quotidienne, pour voir ce qui se passe. Mais je suis vraiment en mode “j’observe”.
Ça permet de tester des choses. Tu vois, pour la première fois, on tente le recrutement. J’en attends rien. Et justement, aujourd’hui, la non-visibilité te permet ça.
Je serais Arthur ou un autre type connu, le moindre truc serait scruté. J’aurais les haters qui fonceraient dessus. Aujourd’hui, je ne prends pas de critique, c’est sans pression.
Un réseau bien construit ouvre des opportunités
J’ai commencé en mars l’année dernière, j’avais 39 relations. Et aujourd’hui, j’ai 939 abonnés et plus de 500 relations. Et je n’ai pas fait grand-chose pour ça. Juste, je regarde qui like et je les demande dans la foulée.
Ça m’a permis de faire des choses que je n’aurais pas pu faire sans. J’ai pas mal travaillé les journalistes locaux. J’en ai une quarantaine dans mon réseau. Je me dis que, peut-être un jour, ils vont tomber sur un post, et ils vont faire un sujet.
Et sur un envoi de message tout simple, j’ai obtenu une interview sur Radio France Bleu. Parce que le journaliste a regardé mon profil, et il s’est dit que c’était intéressant.
J’ai aussi ciblé beaucoup d’élus locaux. La prochaine salle qu’on ouvre, c’est un élu local qui m’a appelé en disant : “Pourquoi pas nous ?” C’est vraiment en mode bootstrap, la croissance organique tranquille qui ne me prend pas la tête et que j’aime faire. »
Quand écrire devient un levier de clarté et de stratégie
D. L. : « Écrire, je trouve que ça t’oblige à rester sur focus sur une idée que tu voulais développer.
Pour LinkedIn, je le fais toujours en trois phases. Souvent, j’ai des idées quand je fais du sport. Derrière, dans un RDV hebdomadaire, je mouline ces idées avec ChatGPT. Souvent, j’en ai cinq ou six d’avance.
Ensuite, quand je publie, j’en pioche une, je replonge dans le pourquoi je voulais le dire, je fais mouliner avec ChatGPT et je refinalise. Je programme très peu.
Aujourd’hui, j’aime bien ce rendez-vous. Et au-delà de l’idée de la portée que ça peut avoir, je pense que les posts sont toujours collés à là où tu en es à l’instant T. C’est souvent lié à une réflexion que j’ai en interne. Je pense que c’est là que ça rejoint l’authenticité.
C’est vraiment un moment d’introspection. Et ça permet de poser et d’évacuer. Parce que tu as une trace après.
La nécessité de s’exposer pour un chef d’entreprise
Un chef d’entreprise qui te dit qu’il n’a pas d’ego, c’est un menteur. En décidant de créer ton entreprise, tu cherches une certaine exposition. Tu n’es pas obligé d’être un pourri, mais, parce qu’il faut que tu te battes, tu es obligé d’avoir un ego. Un ego humble, comme le dit si bien Larchevêque.
Je pense que la phase de publication est liée à l’ego et à la notoriété que tu cherches ou l’autorité que tu veux créer à un moment donné. Car on sait bien que ce qui marche aujourd‘hui, c’est cette exposition, car c’est une source potentielle de business. »
Routines, outils et sources d’inspiration d’un entrepreneur bootstrap
D. L. : « Ma routine, elle est simple, mais elle me correspond. Moi, c’est lever 5 heures, 5 heures et quart. Je commence par mes étirements yoga. Puis méditation. Et trois minutes d’activité physique. L’idée, c’est de faire un peu de gainage, je réveille le corps.
Ensuite, de 6 h 15 à 7 h 30, quand je réveille ma petite famille, c’est mon bullet journal :
- Qu’est-ce que j’ai fait de bien ?
Parce que je trouve que c’est important de marquer ses réussites. On parle beaucoup de ses échecs, on parle très peu de ses réussites. - Qu’est-ce que je ferais différemment ?
Parce que ça, ça permet d’aller vers l’amélioration continue.
Je pose mes obligations du jour, les tâches qu’il y a à faire. Je visualise ma journée, je prends mon agenda, je lance mes mails. Je fais une veille quotidienne, d’un quart d’heure sur ce qui m’intéresse.
À 8 h 30, 9 h 45, ma journée, elle est déjà réussie : je me suis occupé de moi, par le corps, par le mental. Je me suis bien nourri. J’ai eu un moment avec ma famille. J’ai déjà eu l’impression d’avoir une journée. J’ai tout lancé, donc je n’ai plus qu’à la vivre.
J’ai déjà 3h30 de vie, une vie où personne ne vit, car j’ai eu zéro appel et zéro mail.
Tirer parti de l’IA pour piloter en mode bootstrap
Je travaille beaucoup avec ChatGPT. J’ai appris à prompter, parce que, sinon tu n’as pas les bonnes réponses.
C’est un outil hyper intéressant pour un solo entrepreneur. Tu peux le challenger sur ta stratégie, ta compta… J’arrive même à lui faire faire des tableaux Excel, que je ne sais pas faire. Tout en sachant qu’il te livre 70 % de la bonne réponse. Derrière, il y a quand même un travail à faire.
La lecture, c’est passionnant, mais tu es obligé de sélectionner tes livres, parce qu’il y en a trop. Ce que je fais – et là, c’est génial ! – je donne le livre, le titre, l’auteur à ChatGPT. Et je lui demande un résumé de 10 pages des grandes idées du livre.
Je lis le résumé, je m’en inspire. Est-ce que je peux les implémenter ? Est-ce que c’est le moment ? Si j’ai envie de creuser, alors j’achète le livre. Ça me permet de faire des essais sans nouvelles obligations. Quand ce n’est pas le bon moment, je le mets dans la route de l’avenir de mon bullet journal.
Ça me permet d’approfondir mes connaissances, tout en restant focus. Et sur ce que je ne maitrisais pas au départ, je suis capable de mesurer la vraie autorité des gens, de voir s’ils peuvent prouver ce qu’ils disent et ce qu’ils font.
La force des podcasts pour nourrir sa réflexion
Il n’y a pas une semaine où je n’écoute pas des podcasts et que je n’en tire pas des réflexions pour mes boites. Mes références :
- Le Déclic d’Alec Henry.
- Paradox sans filtre de David Laroche.
Tous les podcasts qui interrogent des entrepreneurs qui ont réussi, qui ont vécu des galères et qui montrent leur chemin. Ça te permet vraiment de relativiser ce que toi tu vis, et de te dire : “En fait, je suis dans le vrai, je suis dans le juste, je sais que ça va arriver.”
Grâce à l’écoute des podcasts et ChatGPT, j’ai créé mon tableau de contrôle avec mes OKR et mes KPI. Moi, je remplis trois chiffres clés à la fin du mois. Mon associée en remplit trois. Il faut que ce soit utile, facile et rapide. Puis, on fait une business review, on s’appelle 25-30 minutes. Je pilote mon entreprise et je sais exactement où j’en suis. »
Sa vision de la réussite
D. L. : « Je considère que définir sa propre réussite est crucial pour éviter de tomber dans l’effet “bling-bling” des réseaux sociaux et ne pas tomber dans le brillant qui n’est pas ce que tu cherches.
Pour certains, avoir son propre salon de coiffure, c’est ça la réussite. Pour d’autres, c’est beaucoup plus grand.
Donc savoir ce que c’est que la réussite pour toi, et avoir des indicateurs qui font que, selon toi, tu as réussi. Ça aide à tracer ta route, à ne pas te comparer, à ne pas te défocuser. À rester avec un mindset élevé, parce que je pense qu’aujourd’hui, c’est l’un des secrets de la réussite, quelle qu’elle soit.
Pour moi, la réussite n’a jamais été une question de chiffres, d’apparence ou de reconnaissance extérieure. C’est une construction intérieure, solide et silencieuse.
Réussir, c’est rester fidèle à sa boussole, même quand les vents tournent. C’est garder le cap quand tout pousse à abandonner. C’est continuer à bâtir un projet qui te ressemble, sans jamais trahir ce qui t’anime.
Je mesure la réussite à l’impact que j’ai sur les autres quand un coach s’épanouit, quand une salle devient un lieu vivant, quand une graine plantée en silence donne des fruits inattendus. Et je la mesure aussi à la liberté que je préserve pour moi comme pour les autres.
Pas le bling-bling. Pas les projecteurs. Mais la joie discrète de se dire, un matin comme un autre : “Oui, je suis heureux de ce que je construis.”
Alors non, la réussite ce n’est pas une ligne d’arrivée. C’est une direction. »
Retrouvez
Merci à Dan Loysier pour son partage généreux !
Son parcours est la preuve qu’il existe mille façons de s’accomplir, à son rythme et selon ses convictions. Savoir s’interroger régulièrement, s’ancrer dans une mission forte, structurer avant d’accélérer, profiter d’être loin des projecteurs pour apprendre, et laisser l’autorité venir naturellement : voilà les ingrédients d’une réussite authentique.
À vous, entrepreneurs, de tracer votre chemin, sans chercher la lumière à tout prix : l’essentiel se construit souvent dans l’ombre, avec patience et authenticité.

Je suis Sylvie Massey, plume des dirigeants et des entrepreneurs qui veulent gagner en notoriété. Je les aide à faire rayonner leur entreprise, notamment sur LinkedIn, grâce à ma plume.
Partenaire stratégique, je rédige pour vous. Ou plutôt avec vous. Car comme dans un 4 mains au piano, chacun a sa partition. Et ensemble, nous œuvrons pour faire rayonner votre entreprise sur LinkedIn.
À travers ces entretiens, j’explore avec mes invités la notion de notoriété et l’impact de l’écriture sur leur business.